J’ai 70 ans et je cours mon 44e marathon Mon secret pour rester en forme à n’importe quel âge

À 70 ans, je cours mon 44e marathon Mon secret pour être en forme à tout âge

New York Marathon runnerGisela Perez/ New York Road Runners

Gisela Perez est tombée amoureuse de la course à pied dès que ses chaussures ont touché le sol. En grandissant dans le Bronx, elle a couru en compétition à l’université et est revenue au sport après la naissance de son premier enfant. Au fil des ans, la course à pied l’a aidée à faire face au stress, à la pression et à la perte, et son histoire d’amour avec elle est toujours aussi forte. Ce dimanche, Perez espère terminer son 24e marathon de New York et son 44e marathon au total à l’âge de 70 ans.

Des gens de tous horizons l’encourageront sans aucun doute, car Perez est entraîneur de deux groupes très différents de New York Road Runners (NYRR) : Run for the Future, pour les lycéens, et Striders, pour les adultes plus âgés qui cherchent à rester en forme. “Je pense personnellement qu’il n’y a pas de limite d’âge pour faire de l’exercice”, déclare Perez lors d’un appel avec VoiceAngel.

Quant à la façon dont elle a réussi à enfiler ses baskets semaine après semaine, voici six stratégies qui ont aidé Perez à continuer de courir pendant des décennies :

Elle a formé une communauté autour de la course

Quand Perez a commencé à courir pour le plaisir, il n’y avait pas beaucoup de femmes qui le faisaient dans son quartier. Elle a donc rejoint un groupe local de gars qui se surnommaient les “weekend warriors” et faisaient ensemble de longues courses épuisantes le samedi et le dimanche. De nos jours, la communauté de coureurs à New York est complètement différente : Perez remarque qu’il y a un groupe pour tout le monde, quel que soit son sexe, son origine, son âge ou sa morphologie.

Depuis ses débuts, Perez a rejoint beaucoup de ces groupes et même créé le sien dans le Bronx afin de rester motivée pour bouger. “Quand vous courez en groupe, ils vous offrent un filet de sécurité et une occasion de sociabiliser. Vous avez également de la responsabilité. Les jours où vous n’avez pas envie de courir, vous pensez : ‘Attendez, il y a un groupe là-bas, et ils m’attendent probablement'”, dit-elle.

L’aspect social de la course en groupe l’a également aidée à nouer de solides liens au fil des ans. “Quand vous rejoignez un groupe de coureurs et que vous apprenez à connaître les autres personnes, vous devenez une seule entité ; vous devenez une famille. Vous veillez les uns sur les autres.”

Elle a augmenté ses séances de cross-training

Perez note que dans la vingtaine, la trentaine et la quarantaine, elle pouvait courir six jours d’affilée sans faire de pause. Mais pour pouvoir continuer à courir, elle a dû donner plus de priorité à l’entraînement croisé.

“Si je cours un jour, je fais du cross-training le lendemain. Je ne vais pas courir à nouveau car mon corps n’a pas totalement récupéré. Si je suis très fatiguée après la course, je fais une séance de yoga légère ou je fais une longue marche le lendemain.” Les entraînements avec des poids, les exercices avec des bandes de résistance et le spinning font partie des exercices que Perez pratique les jours de repos pour maintenir sa masse musculaire, ce qu’elle sait être de plus en plus important avec l’âge.

Elle donne la priorité au sommeil

Le sommeil est un autre outil de récupération que Perez a privilégié au fil des ans. “J’essaie de dormir autant que possible après ma longue course car je sais que cela va aider mes muscles à guérir.” En effet, les recherches montrent que un sommeil de qualité peut aider les muscles à récupérer après l’exercice et à réduire le risque de blessure, tandis que la privation de sommeil est associée à des lésions musculaires. Heureusement, la course (ou tout autre type d’exercice) régulière a un impact positif sur la qualité du sommeil et contribue à réduire les risques d’insomnie.

Elle a été diligente pour manger suffisamment de protéines

“Je m’assure toujours d’avoir des protéines dans l’heure qui suit ma course, car cela m’aide à récupérer”, explique Perez. Des recherches montrent qu’il est essentiel de consommer au moins 25 à 30 grammes de protéines après un entraînement pour maximiser la croissance musculaire et la récupération. Les personnes actives peuvent obtenir rapidement une dose de protéines faciles à digérer après l’entraînement avec un shake protéiné, un smoothie, ou le favori de Perez : du lait chocolaté !

Elle s’est appuyée sur des mantras et des visualisations

La course est autant mentale que physique. Perez a réussi à traverser d’innombrables moments difficiles lors de ses entraînements et courses grâce à l’aide de mantras personnels. “Je sais que ça peut paraître cliché, mais je dis toujours : ‘Tu peux y arriver. Tu peux le faire, Gisela. Tu peux y faire face. Tu as déjà accompli des choses difficiles. Tout est possible'”, dit-elle. Visualiser la veille des courses l’a également aidée. Elle s’imaginera passer des parties difficiles du parcours afin d’arriver sur la ligne de départ en se sentant forte et confiante.

Elle se met régulièrement au défi

En plus de courir 43 marathons (pour un total de plus de 1 126 miles), Perez a terminé plus de 100 demi-marathons et d’innombrables 10K et 5K au cours de sa vie. Elle estime qu’en moyenne, elle participera encore à 12 à 15 courses de NYRR par an pour rester en forme et continuer à se mettre au défi.

“Quand vous participez à des courses, cela vous aide à maintenir votre vitesse… Vous constatez également les résultats de votre entraînement. Les courses sont une récompense pour tout le travail acharné que vous avez accompli.”

Pour bien se préparer au marathon de dimanche, Perez prend cette semaine de repos et réfléchit à tout ce que ce sport lui a apporté au fil des années. “La course est ma bouée de sauvetage. C’est tout pour moi”, dit-elle. “C’est mon échappatoire. C’est mon moment à moi. C’est mon seul moment égoïste que je n’ai pas besoin de partager avec qui que ce soit. La course est ma passion.”

La conclusion

Grâce à une combinaison de récupération solide, de nutrition, d’entraînement croisé et d’engagement communautaire, Gisela Perez a réussi à courir pendant des décennies, et elle n’en a pas fini. “Je ne me vois jamais sans courir”, dit-elle. “La course est mon mode de vie.”